Foncer. Ne pas penser Ă hier, et le moins possible Ă demain. VoilĂ l’Ă©tat d’esprit qui a guidĂ© la rĂ©alisation d’AdrĂ©naline, le troisième album d’HervĂ©, Ă paraĂ®tre le 31 mai.Une collection de chansons composĂ©es Ă l’instinct et enregistrĂ©es dans la foulĂ©e en Ă©quipe rĂ©duite Ă Brixham, sur la cĂ´te sud de l’Angleterre, la tournĂ©e de son deuxième album IntĂ©rieur vie Ă peine terminĂ©e. Une sorte de retour aux sources pour HervĂ©, qui, en vĂ©ritable numĂ©ro 10, s’est entourĂ© de sa famille, de ses proches et son Ă©quipe qui l’accompagne depuis cinq ans pour remobiliser une forme d’Ă©nergie collective et remettre la musique au centre du jeu.SacrĂ© RĂ©vĂ©lation masculine aux Victoires de la Musique en 2021 pour Hyper, album inaugural oĂą il organisait la rencontre inĂ©dite entre l’impressionnisme rock d’un Bashung et le dancefloor, HervĂ© a donc choisi, comme on revient aux fondamentaux, de retrouver l’Angleterre. Un pays sillonnĂ© de long en large, d’abord pendant son adolescence Ă travers les ondes FM des radios rock qui nourrissaient leurs playlists avec les tubes des annĂ©es britpop, puis sur le siège arrière d’une Ford Fiesta avec son groupe Postal, bookĂ© Ă travers tout le royaume au milieu des annĂ©es 2010.C’est donc dans cette atmosphère que l’on se retrouve catapultĂ© en poussant la porte d’adrĂ©naline, avant que ne surgisse l’Ă©norme basse Ă©lectrofunk de CLASHHH ! et qu’une guitare ne vienne mordre la chanson aux couplets.C’est la première surprise qui nous attend ici : la prĂ©sence de l’instrument roi du rock, une nouveautĂ© chez HervĂ©. En majestĂ© sur le premier single extrait de l’album, SĂ©maphore, Ă©mouvante ballade acoustique lestĂ©e par le spleen des annĂ©es qui dĂ©filent dans le rĂ©troviseur, la guitare joue Ă©galement des Ă©paules sur le jangly Encore, dont on jurerait la mĂ©lodie tombĂ©e des flight cases d’Electronic, le projet de Johnny Marr et Bernard Sumner qui unissait dĂ©jĂ Ă l’Ă©poque les mĂ©lancolies des deux plus influents groupes d’indie-pop british des annĂ©es 80, The Smiths et New Order.Sur Comme tout le monde, irrĂ©sistible boogie-rock T-Rexien, c’est le babil d’un nouveau-nĂ© qui ouvre le match, et c’est la voix d’Eric Cantona himself qui semble lui rĂ©pondre en Ă©cho sur AdrĂ©naline, ravissante plage instrumentale oĂą l’on se prend Ă rĂŞver enchaĂ®ner les jongles sous un soleil couleur crème aux Ĺ“ufs en compagnie de l’ancien King de Manchester United.Pour autant, la petite entreprise DIY d’HervĂ© n’Ă©volue pas que dans la brique rouge et les bow-windows Ă©caillĂ©s : si Le Tube de l’Ă©tĂ© Ă©voque malicieusement l’inusable Common People de Pulp, chanson qui a rendu sa fiertĂ© Ă la working class britannique, c’est bien encore au tranchant des textes du regrettĂ© Daniel Darc (Taxi Girl) et aux jeux de mots carambolĂ©s de Boris Bergman et Jean Fauque, les paroliers historiques de Bashung (sur Moins une ou Rien de personnel) qu’HervĂ© affĂ»te sa plume, toujours l’une des plus singulières qui soit de ce cĂ´tĂ©-ci de la Manche.On raconte qu’un shoot d’adrĂ©naline est capable de faire repartir un cĹ“ur Ă l’arrĂŞt. Cette annĂ©e, le nĂ´tre battra Ă coup sĂ»r au rythme de l’album d’HervĂ©. 1ere Partie : CHARLOTTE FEVER
Informations complémentaires
Ville -